Je ne regrette rien du passé

Elle est partie un jour de presqu'été,

Là,restait l'enfant presqu'abandonnée,

Les placards,les tiroirs pillés,vidés,

Elle est partie un jour de presqu'été!



L'année d'école presque terminée,

La petite ne sera pas fêtée,

Pas de feux de la Saint-Jean cette année,

C'est son père qu'elle doit embrasser!



L'année d'école est presque commencée,

Pendant des jours, son corps paralysé,

Dans ses bagages,elle a tout emporté

Sa mère elle ne pourra pas oublier!



Dans la nuit noire, ses yeux bien fermés,

Elle revoit les scènes de son passé,

Lorsqu'elle était seule avec ses poupées,

Elle entendait crier tout à côté!



Sur le balcon son père était couché,

Sa mère dans les draps était mouillée.

De force la poussait à écouter

Les cris! à regarder bave couler!



Ses deux parents l'ont presqu'abandonnée,

Mais à l'école elle prétend oublier,

Sans fautes, elle écrit toutes les dictées,

Dans les vignes,elle peut enfin chanter!



Des vers elle a écrit dans son cahier,

Tous ses amis l'ont déjà oubliée,

La petite du troisième palier,

Celle qui pouvait si bien déclamer!



Un jour au monde elle pourra parler,

Sur la scène, ils la verront incarner

Les personnages d'une vie ratée,

Ou dans ses livres elle pourra les pleurer!



C'est l'histoire de cette mal aimée,

Qui d'enfant n'aurait jamais dû porter,

C'est l'histoire d'une fille mariée

Avec petite qu'elle voulait avorter!



Elle est partie un jour de presqu'été,

On lui a dit qu'elle s'est suicidée,

Sous le plastique,elle était axphysiée

Fin d'une vie où on ne fait qu'étouffer!



J'ai toujours aimé la fin de l'été,

Car à l'automne, je peux respirer,

Non, je ne regrette rien du passé,

Même si tous les deux ils m'ont quittée!