Je suis allée ce soir poser un mot sur ta tombe,
Et je suis repartie le coeur beaucoup plus léger
Dans mon coeur tous ces ans il faisait sombre,
Et ma vie se déchiquetait par milliers...
Est-ce ta pauvre vie qui lançait ses reflets
Sur mon adolescence alors que je souhaitais
Partager avec toi les plus beaux vers qui soient
Je ne rumines plus, vois-tu je suis là !
Tu vois je t'ai pardonné avec le temps
Je ne vois plus les choses de la même manière,
J'ai compris le pourquoi du comment
Et c'est pourquoi aujourd'hui je fais cette prière!
Le pourquoi du comment est l'envers de l'endroit
Brodé de fines fleurs où se mêlent les regrets
Frères de nos remords manquants un peu d'engrais
Il y eu cette "femme" et toi tu es ma mère!
Oui tu es ma mère et on me le rappelle chaque jour,
On voit notre ressemblance,on sait que je viens de toi,
Moi, je voyais plutôt nos différences, mais de l'arbre
Tombe le fruit et je ne renierai pas tes entrailles!
Ton absence est présence comme le jour à la nuit
Dans ses allées cimetière je déambule, souris
A ma sombre jeunesse , un coin qui me rappelle
Ta générosité auprès des malheureux, étincelle !
Il me souvient aussi de ton aisance avec les gens,
Lorsque tu sortais les têtes se retournaient
Ils ne connaissaient pas tes tourments du dedans
Et tes crises que seul mon père et moi voyaient!
Je ne pourrais jamais oublier tes crises à la bave accentuée
J'en voulais à la terre entière, à toi de toutes ces misères
L'existence n'est pas du tout jouée d'avance
Te voilà bien avancée ! Tu l'as cherché ta délivrance !
Dans cet univers où ne vivent que les âmes,
Tu as enfin trouvé la lumière hors de ce monde perdu.
Un jour nous nous retrouverons face à face
Sans les contraintes et les barrières du connu!
Je prie des mots s'accumulant en cendre dans ma bouche
Lâchant prise pour te chanter ce magnifique Messie de Haendel
Te savoir près de moi, lorsque tournoient les hirondelles
Dis-moi ? Je n'avais pas saisi, Dieu que la vie est belle !
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