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mardi 12 janvier 2010

Le feu qui purifie

Mes yeux verts tout le jour, je les gardais baissés
Ce mari qui m'aimait me gardait enfermée.
Derrière le voile, se cache vérité,
Une jeune fille dans une vie cloîtrée.

Comment fuir l'univers où la peur nous étouffe
Le soir, le lit nuptial,là où je perds le souffle.
Si toute la journée, plus rien ne m'époustouffle,
Là dans la cuisine, j'y ai jeté mes mouffes.

J'ai trouvé le moyen en les voyant brûler,
D'enfin me libérer, aussi de purifier
Mon âme toute usée! Fumant sur le brasier,
Mon corps abandonné sur l'autel immolé!

À l'hôpital des brûlés, mes soeurs ont échoué.
Là sous ces bandages, ces yeux qui ont pleuré.
Là-haut au paradis, je les vois humiliées.
Au nom des religions,elles sont toujours bafouées!



P.S. J'ai écrit ce poème après avoir lu un article dans le journal. Il y a une recrudescence d'immolation par le feu en Afghanistan. Pour ces femmes, la seule issue de se sortir de la violence conjugale est de passer par le feu.
Ailleurs c'est par d'autres moyens mais ....

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