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jeudi 9 février 2012

Marie-Lourdes de la rue

Sur le trottoir allongée,
Dans son manteau emmitouflée,
Près de la bouche de chaleur,
Reposent son esprit, son coeur!

À l'école on se moquait d'elle,
Jetait ses choses à la poubelle,
On l'attaquait dans la ruelle,
Tout ça, ça laisse des séquelles!

Un jour elle se déshabille,
En plein milieu de la grand' rue,
Bien sûr très vite on l'interna,
Elle leur cria: ''Maudits trous d'culs''!

La psy vite la relâcha,
Ses parents eux l'abandonnèrent,
Ils disaient: ''Nous, on peut rien faire''!
À seize ans, dans la rue traîna!

Un quotient de cent quatre-ving,
Ça devrait ouvrir le chemin
Pour la grande université,
Pas vivre de nécessité!

Écoutez-moi vous braves gens,
Échappez vos pièces d'argent,
Sur le sol près de son grabat,
Ne soyez pas des scélérats...

C'est pas qu'elle veut pas s'en sortir,
Mais elle est née sans avenir,
On ne choisit pas son cerveau
Qui finit dans le caniveau!

Ô! Petite femme endormie,
Voici un morceau de ma mie,
Demain tu ne seras plus là,
Peut-être viendra ton trépas?

Il y en a des millions,
Peu importe les saisons,
Des hommes, des femmes comme Marie-Lourdes
Qui ont perdu la boule...

Faut pas juger car on sait pas,
Quand on ne suit pas les mêmes pas...

http://sd-2.archive-host.com/membres/up/88504960449701688/lourdes4.mp3

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