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mardi 13 mars 2012

L'homme du monde

Sombre est le couloir qui mène au mouroir,
Je n’ose pas avancer dans ce noir...
Je ne peux reculer rendu au soir,
Je dois faire les pas du désespoir.

Les ombres se défilent sur la vitre:
Celle du cardinal avec la mitre
Ne m’empêche pas de faire le pitre.
Plus rien ne m’excite, car tout s’effrite.

L’endroit où j’habite : un capharnaüm;
Venaient s’y perdre les femmes, les hommes...
Naguère au bon temps, c’était le summum
De la liberté! J’en paie la somme!

Je ne crois en rien, je me véhicule,
Comme un mort ambulant sans vésicule.
Sur la rue, me couvrant de ridicule,
J’ai tout dépensé mon maigre pécule.

Sombre est le couloir qui mène au mouroir,
J’aimerais pouvoir dormir comme un loir,
En attendant l’heure du grand désespoir,
Avant de percer le secret miroir!

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